Alliance Interreligieuse et Interculturelle de Genève

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L'ère avant Internet (or BI - Before Internet)

Article traduit par Michel (source: Washington Times, 8 mars 2011, "Massacres past - and future")

Les Frères musulmans et d'autres factions islamistes avait organisé de violentes attaques  contre des bâtiments gouvernementaux et des fonctionnaires dans le début des années 1980 et ont presque réussi à tuer le président d'un pays qui est resté étrangement calme pendant le tsunami géopolitique qui est déferle encore sur le monde arabe. Vous êtes censé deviner de quel pays.

Le président était en visite officielle au Mali quand il a essuyé une rafale de AK-47, puis à reçu une grenade à main, qu'il à réussi à relancer à côté avant de se jeter sous une table - et a survécu avec quelques fragments de métal dans ses jambes.

La vengeance a été rapide. Quelques heures plus tard, près de 1'000 détenus islamistes ont été assassinés dans leurs cellules par des unités fidèles au frère du président Rifaat.

A peine ont-ils eu nouvelle du massacre, Umar Jawwad (alias Abu Bakr), un commandant de la guérilla locale, a fait passer le mot par la radio de mettre sur les toits des tireurs d'élite pour tuer les soldats du gouvernement.

Ensuite, Abou Bakr a annoncé par radio avec un code, le soulèvement général dans la ville. Du haut des minarets, l'appel à la prière est devenue l'appel au djihad contre le gouvernement: tout incendier, les maisons des fonctionnaires, des postes de police, attaquer et piller les casernes militaires.

Le chef d'État arabe, également ancien chef de l'air force, a décidé que le moment était à portée de main pour exercer des représailles massives, d'une telle force dont le Moyen-Orient n'en n'avait plus vu depuis les croisades.

Dans la première semaine de Février 1982, le président a mobilisé 12'000 soldats, dont 200 chars, toute l'armée des forces spéciales et autres unités d'élite et les agents du Mukhabarat. Par haut-parleurs qui hurlaient dans sur ville, le gouvernement a averti que toute personne qui ne quittait pas immédiatement serait considéré comme un insurgé et tué, sans plus de questions.

Le président syrien Hafez El-Assad et son frère Rifaat, le commandant des forces spéciales, ont décidé d'éliminer la ville de Hama, un bastion des Frères musulmans, en larguant des tapis de bombes pour commencer. Le bombardement aérien a duré trois jours. Les rues étroites qui entravaient les mouvements de blindés ont été rasées. Mais comme il y avait encore de la résistance après cette "Blitz Krieg", les frères Assad on pilonné la ville de Hama avec de l'artillerie lourde jusqu'à ce qu'il y avait plus aucun bâtiment debout.

Les rares survivants ont été alignés contre les murs et exécuté. Plus tard, Rifaat s'est vanté à des amis qu'ils avaient tué au moins 38'000 rebelles. Il s'agissait d'un génocide par définition.

En 2003, 20 ans plus tard, le journaliste syrien Subhi Hadidi a écrit que le siège de Hama, sous le commandement du général Ali Haydar, a duré 27 jours, et que l'artillerie et les chars ont pilonné constamment la ville avant l'invasion, et que jusqu'à 40'000 habitants de la ville ont été tués lors du siège. Environ 15'000 sont encore portées disparues. Puis la ville a été rasée et reconstruite.

Avant qu'Assad mette en scène son coup d'Etat 1970, la Syrie a connu 21 coups d'Etat depuis la fin du mandat français en 1945. Assad s'est accrochés au pouvoir depuis presque 30 ans, y compris lors de la défaite de 1973 par Israël. Mais son règne fut sanglant. Avant et après Hama, quelque 70'000 personnes auraient été tués dans des dizaines de raids punitifs contre les militants islamistes.

Le 23 octobre 1983, un service de renseignement syrien a été le principal suspect dans l'attentat au camion piégé qui a tué 241 Marines américains dans leur caserne de Beyrouth ainsi que 58 membres des services armés français. Le président Reagan avait immédiatement décidé d'évacuer les troupes américaines restantes - et deux jours plus tard, il a ordonnait l'invasion de Grenade.

Le fils de Bachar, Hafez El-Assad, un ancien stagiaire ophtalmologiste vivant à Londres, a hérité de la veste présidentielle à 34 ans après que son père décède d'une maladie cardiaque en 2000. Aujourd'hui, la vie semble être à peu près normale, mais les 14 organisations de renseignements et de sécurité gardent un couvercle étanche sur la société.

L'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri en 2005 a été attribué à l'un des services de renseignement syriens, mais les allégations n'ont jamais été prouvées. Le tollé international a provoqué le retrait des troupes d'occupation syriennes au Liban, qui s'étaient donné mission de protéger les chrétiens contre les musulmans lors de la guerre civile au Liban. Une guerre qui, de 1975 à 1990, a tué 250'000 personne et blessés plus d'un million dont la moitié d'entre eux avec un handicap à vie.

Aujourd'hui, l'Iran à substitué son règne du Hezbollah avec son perchoir libanais et a même réussi à placer son propre candidat en poste de Premier ministre.

Comment la Syrie a échappé à la tourmente actuelle du "printemps arabe" est sans doute lié au fait d'être un état policier qui fonctionne bien, mais peut-être plus pour très longtemps.

Un groupe sur Facebook a demandé, en Syrie, que des manifestations nationales contre le président Bachar al-Assad soit lancées dans «un délai qui pourrait être de quelques jours." Quelque 25'000 personnes ont déjà rejoint le groupe, qui lui-même se nomme "la révolution syrienne contre Bachar al-Assad en 2011."

Les organisateurs ont fait appel pour des "manifestations pacifiques" à travers la Syrie et d'autres pays arabes à la demande de la chute du régime. Aujourd'hui, à 45 ans, M. Hafez El Assad a soigneusement cultivé son image de combattant de la résistance contre l'impérialisme américain et sa colonie israélienne.

La constitution de la Syrie ne permet que la règne du parti Baas, mais la révolution semble ne pas s'arrêter à des considérations mythologiques creuses

 

par Arnaud de Borchgrave, Editeur en chef du Washington Times, article original en anglais ici:

 

Assad regime has reputation of countering protesters with annihilation

The Muslim Brotherhood and other Islamist factions staged hit-and-run attacks against government buildings and officials in the early 1980s and almost succeeded in killing the president of a country that has remained eerily quiet during the geopolitical tsunami that is still sweeping the Arab world. You’re supposed to guess which country.

The president was on an official state visit to Mali when he ducked a burst of AK-47 fire and then kicked a hand grenade to one side before hurling himself under a table - and survived with a few metal fragments in his legs.

Revenge was swift. Hours later, almost 1,000 Islamist prisoners were murdered in their cells by units loyal to the president’s brother, Rifaat.

No sooner did word of the massacre reach Umar Jawwad (aka Abu Bakr), a local guerrilla commander, than word went out by radio to rooftop snipers to kill government soldiers.

Next, Abu Bakr radioed the code for a general uprising in the city. From the minarets, the call to prayer became the call to jihad against the government, everything from torching the homes of government officials to attacking police posts and ransacking armories.

The Arab head of state, a former air force chief, decided the time was at hand for massive retaliation, the likes of which the Middle East had not seen since the Crusades.

In the first week of February 1982, the president mobilized 12,000 troops, including 200 tanks, all the army’s special forces and other elite units and Mukhabarat agents. Through loudspeakers that ringed the city, the government warned that anyone who didn’t leave immediately would be considered an insurgent and killed with no further questions.

Syrian President Hafez Assad and his brother Rifaat, in command of all special forces, decided to level the city of Hama, a Brotherhood stronghold, by carpet-bombing it first. The air bombardment lasted three days. The narrow streets that hampered armored movements were flattened. But when there was still resistance after the blitzkrieg, the Assad brothers ringed Hama with artillery and shelled it until there was very little left.

The few survivors were lined up against walls and executed. Later,Rifaat bragged to friends that they had killed at least 38,000. It was genocide by any definition.

In 2003, 20 years later, Syrian journalist Subhi Hadidi wrote that the siege of Hama, under the command of Gen. Ali Haydar, lasted 27 days under constant artillery and tank fire before the invasion, and that up to 40,000 of the city’s inhabitants were killed in the siege. Some 15,000 are still missing. And the city was leveled to the ground and rebuilt.

Before Assad staged his 1970 coup, Syria had experienced 21 coups since the end of the French mandate in 1945. Assad clung to power for almost 30 years, including the 1973 defeat by Israel. But his rule was bloody. Both before and after Hama, some 70,000 are estimated to have been killed in dozens of punitive raids against Islamist militants.

On Oct. 23, 1983, a Syrian intelligence service was the prime suspect in the truck bombing that killed 241 U.S. Marines, sailors and soldiers in their Beirut barracks and 58 French service members. President Reagan immediately decided to evacuate remaining U.S. troops - and two days later, he ordered the invasion of Grenada.

Hafez Assad’s son Bashar, a former ophthalmologist trainee living in London, inherited the presidential mantle at 34 after his father died of a heart ailment in 2000. Today, life appears to be almost normal, but 14 intelligence and security organizations keep a tight lid on society.

The assassination of former Lebanese Prime Minister Rafik Hariri in 2005 was blamed on one of the Syrian intelligence services, but the allegations were never proved. The international outcry led to the withdrawal of Syria’s de facto occupation troops that originally moved in to protect Christians against Muslims in Lebanon’s civil war. The war, which lasted from 1975 to 1990, killed 250,000 and wounded 1 million, half of them with lifetime disabilities.

Today, Iran’s surrogate Hezbollah rules the Lebanese roost and has managed to maneuver its own candidate into the prime minister’s job.

How Syria has escaped the current Arab upheaval is probably a function of a tightly run police state, but maybe not for much longer.

A Facebook networking site has called for nationwide demonstrations inSyria against President Bashar Assad in “a time to be set within days.” Some 25,000 people joined the group, which brands itself “the Syrian revolution against Bashar al-Assad 2011.”

The organizers called for “peaceful protests” across Syria and other Arab nations to demand the fall of the regime. Now 45, Mr. Assad has carefully cultivated his image as a resistance fighter against U.S. imperialism and its Israeli colony.

Syria’s constitution allows only Ba’ath Party rule, but the revolutionary mythology rings hollow and has petered out.

 

by Arnaud de Borchgrave is editor-at-large of The Washington Times and United Press International.

http://www.washingtontimes.com/news/2011/mar/8/massacres-past-and-f...


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